Contravention : elles arrivent maintenant par e-mail, et il ne s’agit pas d’une arnaque

Les temps changent. Ainsi, l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI) envoie désormais les contraventions par voie électronique. De quoi étonner les Français, qui y voient souvent une arnaque…

Si vous avez l’habitude de nous lire, vous savez que les escrocs ont tendance à utiliser les administrations comme prétexte. Ainsi, les arnaques au faux PV font des ravages dans certaines villes. Sans compter les campagnes de phishing par SMS ou par courriel. Souvent, ces escroqueries évoquent des contraventions à régler d’urgence. Une méthode qui a fait ses preuves, pour affoler les plus crédules. Et ainsi les pousser à communiquer leurs informations personnelles. Ou même leurs données bancaires, dans une vaine tentative de payer une amende imaginaire.

Aussi, si demain, vous recevez un courriel évoquant une contravention à la suite d’une infraction sur la route… Il est normal que vous soyez méfiants. Seulement voilà : il arrive que l’ANTAI envoie réellement des alertes sur nos boîtes mail. Or, les internautes les plus vigilants ont tendance à les ignorer. Alors même qu’il s’agit là de véritables contraventions.

« Je n’y réponds pas parce qu’on doit les recevoir par courrier et il n’y a jamais d’amendes par mail. C’est toujours par courrier. », témoigne un homme au JT de TF1. « Pour l’instant, tous ceux que j’ai reçus, c’étaient des trucs qui étaient bidons. Donc je n’aurais pas tendance à cliquer. », renchérit un autre.

Alors comment s’assurer que ces courriels n’ont rien à voir avec une arnaque ? N’est-ce pas une aubaine pour les plus malhonnêtes ? Et surtout, que risquez-vous si vous ne tenez pas compte des e-mails de l’ANTAI ? On fait le point !

Contraventions par voie électronique : vous avez peur de vous faire avoir ?

Après avoir alerté les Français au sujet de messages frauduleux, à propos de contraventions inexistantes, nous devons maintenant vous alerter. En effet, l’ANTAI peut bel et bien vous contacter par e-mail, pour vous signaler que vous avez une amende à payer. Cette façon de travailler s’inscrit dans un processus de dématérialisation. Qui permet à l’administration de baisser ses frais de courrier. En effet, à présent, elle peut vous informer concernant votre carte grise via un simple courriel. Idem pour évoquer votre dernière amende à la suite d’un contrôle routier. Pour ce faire, elle se fie aux coordonnées que vous avez transmises lors de vos démarches précédentes. Seulement, cette méthode reste méconnue des Français.

« D’un côté, l’ANTAI fait partie des agences gouvernementales qui mettent en garde sur la recrudescence de ces mails frauduleux. Et de l’autre côté, elle envoie des avis de contravention sans prévenir que ceux-là, c’est pas des faux, c’est des vrais. », commente François Tarrain, rédacteur en chef adjoint au sein du média Auto Plus.

Pour s’assurer qu’il s’agit vraiment d’un courriel envoyé par l’ANTAI, il y a plusieurs solutions :

À explorer Arnaque Wangiri : pourquoi vous ne devez jamais rappeler ces numéros !

  • L’adresse de l’expéditeur doit correspondre (à la lettre près) à nepasrepondre_noreply@antai.fr
    L’administration n’en utilise pas d’autres.
  • Si le message contient un lien pour procéder au paiement, l’adresse doit forcément commencer par antai.gouv.fr.
  • Si vous ne souhaitez pas ouvrir le message ou le lien qui s’y trouve, vous pouvez directement vous connecter via le site officiel de l’ANTAI.

En cas de doute, vous pouvez aussi continuer à ignorer ces mails. Dans ce cas, l’administration vous renverra la contravention par voie postale, comme autrefois.

« Si vous avez un doute en tout état de cause et que vous recevez ce mail, le mieux, c’est d’attendre directement de le recevoir en papier. », recommande Jean-Baptiste Iosca, avocat en droit routier au sein de l’association 40 millions d’automobilistes. 

Et pour cause : si vous ne donnez pas suite aux mails, et que vous recevez un courrier de l’ANTAI, vous avez toujours un délai de 45 jours pour régler. Après quoi, vous risquez une majoration…

Sources : tf1info.fr



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