Voilà une nouvelle qui risque d’énerver certains Français. Année après année, les ménages ont pris l’habitude de réduire leur consommation d’énergie. En baissant le chauffage, en isolant leur maison ou en faisant tourner leurs appareils en heures creuses. Et ce, à cause du prix de l’électricité qui a largement augmenté ces dernières années.
Heureusement, en juin dernier, Bruno Le Maire (encore en poste à Bercy) promettait une baisse des tarifs dès l’année 2025. Il avançait même des dates et des chiffres assez précis.
« En février 2025, la facture d’électricité de chaque français baissera de 10 à 15 %. C’est l’engagement que je prends ce matin. »
Ces paroles, prononcées en pleine débâcle, avant les élections législatives, n’étaient pas passées inaperçues. Et pour cause : avec un pouvoir d’achat en berne, les Français rêvent de payer l’électricité moins cher. Mais, si les tarifs vont bien baisser, les taxes, elles, risquent de grimper. Ce qui se ressentira sur le montant des factures…
Électricité : une note plus salée que prévu ?
En effet, si la défiance de la population à l’égard de la classe politique atteint des niveaux inédits, le déficit de notre pays aussi. Aussi, Michel Barnier, nommé à Matignon le mois dernier, cherche à renflouer les caisses. Avec ses ministres, il étudie toutes les pistes pour limiter les dépenses publiques. Mais aussi pour augmenter les recettes de l’État. Ce qui passe par des hausses d’impôts. Et potentiellement pas une taxe plus élevée sur l’électricité. Car elle existe déjà. Si vous consultez attentivement votre facture, vous devriez voir une petite ligne, libellée : « la contribution au service public de l’électricité ».
En moyenne, un foyer qui chauffe son logement à l’électricité paie un total de 252 euros de taxe chaque année. Mais avec la hausse envisagée par l’exécutif, elle pourrait grimper à 384 euros (+132 euros). Soit une hausse de +52 %. Alors comment comprendre cette décision ? Il faut comprendre que la taxe n’augmente pas réellement. Elle retrouve simplement le niveau qu’elle avait avant 2022.
« Cette taxe avait été baissée dans le cadre du bouclier tarifaire pour protéger les ménages des hausses de prix de l’électricité suite à la crise en Ukraine. Maintenant que les prix sont revenus à un niveau normal, on peut se permettre d’arrêter le bouclier et de revenir à un niveau de taxe normal. », Alicia Bassière, spécialiste de l’énergie.
Même si ce n’est pas une bonne nouvelle, cette taxe sur l’électricité ne vous empêchera pas de profiter des tarifs en baisse en février 2025. D’ailleurs, la diminution devrait bien correspondre à 10 ou 15 %. Ainsi, en moyenne, les ménages paieront 338 euros de moins par an. Ce qui compensera la hausse de la taxe (+132 euros). Puisque même avec cette contribution plus importante, l’électricité coûtera (en moyenne) 206 euros de moins aux Français, sur l’année.
« On s’attend à ce que cette baisse compense plus que largement la hausse et que pour les ménages, on ait malgré tout un tarif qui va diminuer. », explique Alicia Bassière.
Précisons qu’avec cette taxe en augmentation, le gouvernement espère collecter de 3 à 4 milliards d’euros. Affaire à suivre…