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Vous le savez : de nos jours, il faut sans cesse se méfier des arnaques. Elles circulent d’ailleurs beaucoup par SMS ou par courriel. Mais dernièrement, l’UFC-Que Choisir a décidé de mener l’enquête sur un nouveau fléau. En effet, certains opérateurs n’hésitent pas à cibler les personnes vulnérables ou les séniors, pour leur faire souscrire des offres avec une facturation abusive. Une stratégie abjecte, qui s’appuie sur les difficultés de nos aînés, face à des escrocs chevronnés.
Facturation abusive : de qui faut-il se méfier ?
Attention : ces dérives ne concernent pas les opérateurs implantés en France. Comme SFR, Orange, Bouygues ou Free. Même si on peut parfois avoir des litiges avec ces firmes, elles n’ont pas tendance à se livrer à des facturations abusives. La menace vient d’ailleurs. Et plus précisément d’opérateurs téléphoniques basés à l’étranger. Comme One Two Tel, Monatel ou encore Resofix. Des entreprises généralement peu connues du grand public. Mais aussi bien difficile à traquer pour les autorités.
L’UFC-Que Choisir a recueilli le témoignage édifiant d’une dame appelée Marie-Pierre. Alors qu’elle s’occupait de la succession de son grand-père, elle a remarqué qu’il avait souscrit de nombreux forfaits téléphoniques. Avec des prélèvements compris entre 10 et 40 euros par mois. Le tout sur 5 ans. Dans ce cas précis, la facturation abusive a coûté des milliers d’euros au vieil homme, au fil des années.
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Ces pratiques n’ont rien d’éthique, mais elle vise particulièrement les consommateurs les plus fragiles. Il peut s’agir d’adultes placés sous tutelle. Ou de seniors atteints de démence ou d’Alzheimer. Les escrocs agissent alors par téléphone, pour les pousser à s’engager, avec des abonnements inutiles. Un public facile à abuser.
Comment s’en sortir ?
Et pour ceux qui voudraient se rebeller contre cette facturation abusive… Il n’y a tout simplement pas de recours pour résilier le ou les forfaits. Impossible de le faire via un coup de fil au service client ou par une lettre envoyée en recommandé. Résultat ? Pendant que les victimes se démènent, les opérateurs véreux continuent à leur prélever de l’argent.
Pour limiter la casse, l’UFC-Que Choisir conseille de se tourner directement vers la banque. De là, vous pouvez demander à ce qu’elle bloque les prélèvements en question. Pour ce faire, vérifiez tout de même qu’aucun contrat n’a été signé avec l’opérateur. Cela dit, étant basé hors de nos frontières, ce dernier ne devrait pas venir vous ennuyer avec des démêlés judiciaires. Cette tendance à la facturation abusive prospère d’ailleurs à cause d’un vide juridique, qui laisse le champ libre aux arnaqueurs.