Malbouffe : l’UFC-Que Choisir pointe le « marketing irresponsable » des grandes surfaces

De nos jours, on sait les dégâts que la malbouffe peut causer sur les consommateurs. Maladies cardiovasculaires, diabète, obésité… Les produits ultratransformés ne nous font pas de cadeau. Mais pour les enseignes, ils restent très rentables.

Ces dernières années, les clients redoublent de vigilance lorsqu’ils font leurs courses. Et pour cause : les prix ont connu des hausses considérables depuis 2022. Notamment l’huile d’olive, le beurre, la viande ou encore le chocolat. Or, s’il faut veiller à préserver son budget, il ne faut pas non plus négliger la qualité de ce qu’on achète. Ainsi, en 2024, chacun connaît les inconvénients de la malbouffe. Biscuits ultra-sucrés, chips pleines d’arômes artificiels, sodas et boissons caloriques… Toutes ces petites gourmandises finissent par peser lourd sur notre organisme, surtout quand on les consomme quotidiennement.

Alors que les cigarettes et l’alcool ont des effets néfastes sur la santé humaine, la législation encadre strictement la publicité et la vente de ses produits. Mais concernant la malbouffe, les supermarchés sont encore libres de mettre en avant ce qu’ils veulent, pour tenter un maximum de clients. Une situation inacceptable pour l’UFC-Que Choisir. Tout comme 60 millions de consommateurs, cette structure n’hésite jamais à mener l’enquête, pour informer le grand public.  Et, tout récemment, l’association a dressé un triste constat.

L’UFC-Que Choisir face à la malbouffe qui envahit nos supermarchés

Pour appâter le chaland, les enseignes ont plusieurs solutions. La plupart disposent des confiseries au niveau des caisses, pour tenter les consommateurs dans la file d’attente. D’autres encore proposent des promotions sur des aliments industriels, gras et sucrés. Appréciée par le plus grand nombre, et facile à préparer, la malbouffe peut ainsi investir nos frigos et nos placards, l’air de rien… Pour étudier sérieusement ce problème, l’UFC-Que Choisir a vu les choses en grand.

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L’association a ainsi pu visiter 600 grandes surfaces, réparties dans 61 départements. Elle a relevé que 86 % des magasins étudiés plaçaient des confiseries au niveau des caisses. Alors même qu’en 2008, les enseignes avaient signé un engagement destiné à supprimer cette pratique. Le temps a passé, et la malbouffe est bien restée sous les yeux des consommateurs. Rappelons que l’UFC-Que Choisir ne dénonce pas certaines enseignes plus que d’autres. En effet, les résultats sont accablants pour l’ensemble des chaînes de magasins. Ainsi, 89 % des Intermarché proposent des bonbons en caisse. Le chiffre atteint 93 % chez Lidl. 87 % chez Carrefour et 84 % chez Leclerc. Il s’agit d’un problème qui touche l’ensemble de la grande distribution.

Parmi les marques qui reviennent le plus dans l’enquête de l’UFC Que-Choisir, on retrouve plusieurs marques bien connues des amateurs de malbouffe. Comme Twix, Snickers, M&M’s ou encore Mentos. Comme cela arrive encore de nos jours, en 2008, le gouvernement n’avait pas souhaité faire peser de contrainte réglementaire sur les enseignes. Mais 16 ans plus tard, force est de constater que les chaînes n’ont pas changé grand chose sur la base du volontariat… Voilà pourquoi l’UFC-Que Choisir interpelle à présent les pouvoirs publics. Afin d' »interdire la promotion des aliments les plus déséquilibrés » et de faire « cesser sans délai ce marketing irresponsable ». Reste à savoir si nos dirigeants auront le courage de contrarier le secteur de l’agroalimentaire et les grandes enseignes de la distribution…

Sources : lavoixdunord.fr



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