Une petite grippe, ou encore une baisse de moral peuvent conduire à un arrêt de travail. Cela dit, avec les jours de carences en fonction des domaines, ceux-ci ne deviennent rentables qu’après 3 jours. Toutefois, les managers peu scrupuleux n’ont parfois aucune retenue à exercer une certaine pression lors du retour du salarié. Jamais explicité clairement, cela fait pourtant partie du jeu de l’entreprise. L’objectif ? Limiter cette pratique qui fonctionne comme un château de cartes. Un employé en arrêt fera augmenter la charge de travail sur ses collègues. Qui, eux-mêmes, se mettront en arrêt… En bref, un cercle vicieux poussant au turn-over et fragilisant la structure. En parallèle, les salariés décident souvent d’utiliser ce moyen pour échapper à la dure réalité de leur métier. Avec un risque de fraude accru, alors que le déficit budgétaire de l’État est au cœur des préoccupations. De ce fait, celui-ci a décidé d’agir. On vous explique.
Arrêt de travail : Que se passe-t-il vraiment ?
L’information a été diffusée par le journal de 20H de TF1. Ainsi, Thomas Fatôme, directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie a expliqué :
« Nous allons rentrer en contact avec les 30.000 à 40.000 assurés qui ont un arrêt de travail de plus de 18 mois pour vérifier l’état de santé, puis, le cas échéant, voir si on peut engager des actions pour accompagner leur retour à l’emploi. Et puis nos médecins conseils vont aller voir 7000 médecins généralistes pour dialoguer avec eux sur un niveau élevé de prescription »
Bien évidemment, dans le but de trouver l’argent manquant dans le budget de l’Etat. Cette potentielle fraude représentant une certaine manne financière. Mais dans le même temps, les médecins se défendent de toute malhonnêteté, comme le docteur Rémy Sebbah :
« Les patients sont plus facilement ‘fatigables’ ou psychologiquement fatigables, et réclament des arrêts de travail. Quand on est médecin généraliste, on essaie toujours d’arrêter lorsque c’est vraiment nécessaire »
À l’image de l’arbre qui cache la forêt, une patiente a expliqué son cas :
« Au début, c’était un premier arrêt de travail de quinze jours. Rapidement, on a détecté des pressions, en fait un burn out professionnel. Ce qui est compliqué dans un burn out, c’est qu’on ne sait pas combien de temps ça va durer. Donc, s’en sont suivis de nombreux arrêts de travail de quinze jours en quinze jours »
Une situation complexe qui nécessite une prise en charge complète et qui se conjugue aux peurs des salariés. De quelle manière ceux-ci seront jugés une fois de retour dans l’entreprise par exemple ? Ce sont des questions ouvertes qui en disent long sur notre rapport au travail et à son environnement. D’autant plus que lors d’un arrêt, votre salaire et autres cotisations comme les congés payés en prennent un sacré coup.