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En fin de carrière, les travailleurs ont tendance à avoir une rémunération plus confortable qu’à leurs débuts. Résultat ? Au moment de partir en retraite, beaucoup de Français connaissent une nette baisse de leurs revenus. Et pour cause : entre les derniers salaires et les premières pensions, il y a souvent une perte importante. En fonction du taux de remplacement de chaque profil. Résultat ? Certains séniors basculent dans la précarité.
D’après un rapport de l’Insee, paru en 2023, plus de 6 % des personnes âgées étaient sous le seuil de pauvreté. Pire : chez les Français ayant 75 ans ou plus, ce taux grimpe à 9 %. Un drame, alors que beaucoup attendent la retraite pour connaître un peu de repos. Entre frais de santé et perte d’autonomie, la précarité peut faire de gros dégâts. Heureusement, il existe plusieurs dispositifs, pour aider nos aînés à joindre les deux bouts…
Précarité : des coups de pouces à l’échelle locale
Quand on parle de prestations sociales, on pense immédiatement à la Caf ou à la MSA. Cela dit, il ne faut pas oublier que pour aider les plus modestes, les collectivités locales ont aussi un rôle à jouer. En particulier les mairies et les établissements publics de coopération intercommunale. Ce qui inclut les métropoles, communautés de communes ou encore les communautés d’agglomération. Il s’agit donc d’interlocuteurs privilégiés pour les personnes âgées confrontées à la précarité.
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Ainsi, certaines collectivités mettent en place des dispositifs en faveur des séniors. Surtout quand ils sont de petits moyens. Service de transport, intervention d’une aide-ménagère ou repas livrés à domicile… Ces solutions peuvent faire une grande différence.
L’allocation de solidarité aux personnes âgées
En cas de retraite trop faible ou inexistante, l’ASPA garantit un revenu minimum aux séniors. Cette aide, généralement versée par les caisses de retraites, tient compte des ressources du foyer. Ainsi, il y a des plafonds à ne pas dépasser pour y avoir droit. Ces derniers mois, cette aide, qui concerne les personnes âgées en situation de précarité, a été revalorisée :
- Pour une personne vivant seule, l’allocation s’élève à 1 012,02 euros par mois.
- Dans le cas d’un couple, l’aide atteint 1492,08
De plus, les personnes âgées non éligibles à l’ASPA peuvent demander l’Allocation simple d’aide sociale aux personnes âgées. Pour y prétendre, il faut avoir plus de 65 ans. Mais elle concerne aussi ceux qui ont 60 ans et qui ne sont plus aptes au travail. Les séniors ne doivent pas toucher l’ASPA, ni la moindre pension de retraite. Il faut aussi justifier de 15 ans de résidence continue sur le sol français, et ce, avant l’âge de 70 ans. Pour obtenir ce coup de pouce, il faut s’adresser au CCAS de votre commune.
Précarité : les aides ciblées
Comme tous les Français, les personnes âgées en situation de précarité peuvent avoir droit à des allocations logement (APL). Mais ils bénéficient aussi du dispositif MaPrimeAdapt’. L’objectif ? Aider les séniors à financer des travaux à domicile. Afin qu’ils puissent profiter d’un logement adapté à la perte d’autonomie. Il peut s’agir d’installer des rampes, ou une cabine de douche accessible. Pour cette aide, il faut contacter l’Agence nationale de l’habitat, afin de préparer un dépôt de dossier.
Enfin, après 60 ans, les personnes âgées en perte d’autonomie peuvent solliciter l’APA. En particulier si elles ne perçoivent pas d’autres allocations. Malgré la précarité, elles peuvent ainsi partir vivre dans un établissement adapté à leur état de santé. Mais cette prestation peut aussi servir à embaucher une aide à domicile.