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Une vague d’intoxication alimentaire frappe l’Aisne : 17 enfants ont déjà été hospitalisés depuis la mi-juin, et une fillette de 12 ans a malheureusement succombé. Tous présentent les mêmes symptômes – violentes douleurs abdominales, vomissements, diarrhées sanglantes – qui ont conduit huit d’entre eux à un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les autorités sanitaires multiplient les contrôles pour régler ce problème.
Un tableau clinique alarmant
Le SHU détruit les globules rouges et peut bloquer les reins. S’il n’est pas traité vite, il laisse des séquelles irréversibles. Quatre enfants ont pu rentrer chez eux sous surveillance médicale ; les autres restent suivis en service spécialisé.
Symptômes à surveiller
Ces signes révèlent bien souvent une intoxication alimentaire :
- Fièvre soudaine et élevée.
- Diarrhée glairo-sanglante.
- Douleurs au ventre ou vomissements persistants.
Une enquête sanitaire tous azimuts sur une intoxication redoutable
Quatre boucheries de Saint-Quentin et le rayon boucherie d’un supermarché ont été fermés à titre préventif. Des prélèvements de viande et de matériel sont en cours d’analyse. Premier obstacle : ces commerces n’ont aucun fournisseur commun, ce qui complique la traque de la bactérie.
Piste privilégiée
Derrière cette intoxication, les experts suspectent une contamination par Escherichia coli. Cette bactérie se développe sur la viande crue mal manipulée ; une cuisson à cœur (70 °C) la détruit.
Rappel des bons réflexes en cuisine
- Laver soigneusement mains, couteaux et planches après contact avec la viande crue.
- Cuire steaks et hachés jusqu’au brun uniforme au centre.
- Réserver les plats cuits au-dessus des aliments crus dans le réfrigérateur.
Que faire en cas de suspicion d’intoxication ?
Consultez sans délai votre médecin ou rendez-vous aux urgences. Conservez le ticket de caisse et l’emballage des aliments : ils aideront les enquêteurs. Un diagnostic rapide augmente considérablement les chances de guérison.
Un suivi étroit des victimes
« Tous les enfants sont sous surveillance quotidienne », assure la préfecture.
Un numéro d’information dédié restera ouvert dès la publication des premiers résultats d’analyse.
Cette triste affaire rappelle qu’une simple négligence de cuisson peut virer au drame. Restons vigilants : respecter la chaîne du froid, cuire les viandes à cœur, et consulter dès les premiers signes d’intoxication restent les meilleurs boucliers contre ce type de crise sanitaire.