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Les écarts de revenus varient fortement d’une ville à l’autre en France. Dans certaines communes, la différence entre les foyers les plus aisés et les plus modestes atteint des niveaux inédits. Un rapport récent de l’Observatoire des inégalités met en lumière ces disparités, notamment dans les grandes agglomérations de plus de 20 000 habitants. Zoom sur ce classement et ses enseignements.
Neuilly-sur-Seine, championne des inégalités
En tête du palmarès, Neuilly-sur-Seine affiche un ratio de 8. Les 10 % des ménages les plus riches y touchent au moins 10 734 € par mois, contre 1 320 € pour les 10 % les plus pauvres. À l’échelle nationale, ce ratio ne dépasse pas 3,4.
Cette concentration de hauts revenus explique le positionnement de cette ville des Hauts-de-Seine. Le revenu moyen y est de 4 000 €, soit plus du double de la moyenne française.
Paris et sa double fracture
La capitale arrive en deuxième place avec un écart de revenus de 6,4. Les 10 % les mieux lotis perçoivent au moins 6 000 €, alors que les 10 % les plus précaires plafonnent à 940 €.
Rappelons que dans la capitale, 16 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Soir un taux deux fois plus élevé qu’à Neuilly-sur-Seine. Paris concentre donc à la fois de très hauts revenus et une part importante de ménages modestes.
L’Île-de-France en première ligne sur les écarts de revenus
Sur les 20 villes les plus inégalitaires, 15 se situent en région parisienne. Boulogne-Billancourt, Saint-Cloud, Levallois-Perret ou encore Clichy figurent dans ce classement. Partout, l’écart de revenus oscille entre 5 et 8.
En région, on note aussi Annemasse (Haute-Savoie) en 3e position, puis Thionville et Nancy en Lorraine.
Les conséquences de ces disparités
Ces écarts influent sur l’accès au logement, aux services et aux transports. Les villes riches voient leur foncier grimper, tandis que les communes plus modestes peinent à financer les équipements publics.
Par ailleurs, les ménages les plus modestes peuvent se retrouver exclus des centres-villes où la demande est forte.
Écarts de revenus : il y a cas de figure
Certaines communes tirent leur place par l’abondance de grosses fortunes. C’est le cas de Neuilly-sur-Seine ou Saint-Cloud. D’autres, comme Saint-Denis ou Saint-Paul (La Réunion), doivent leur classement à une pauvreté généralisée. Même s’il existe des écarts de revenus.
Dans ces villes, le revenu des 10 % les plus pauvres ne dépasse pas 760 € par mois, alors que les plus aisés gagnent cinq fois plus.