Face à la hausse constante des prix de l’énergie, le chèque énergie reste l’un des seuls leviers pour aider les ménages modestes à payer leurs factures. Cette aide est attribuée à des millions de foyers chaque année.
Mais en 2025, la situation évolue et suscite des inquiétudes. D’abord, l’envoi du chèque a été décalé au second trimestre 2025, alors qu’il intervenait habituellement dès le premier. Ensuite, une réduction du montant moyen est attendue.
Pourquoi le chèque énergie pourrait fortement baisser cette année
Le chèque énergie est une aide nominative, versée selon les revenus déclarés par le foyer fiscal. Il permet de régler tout ou partie des dépenses d’électricité, gaz, fioul ou bois. Jusqu’en 2024, son envoi était automatisé grâce aux données de la taxe d’habitation. Il concernait environ 20 % des ménages français.
Depuis 2019, le montant attribué varie entre 48 et 277 euros selon les ressources. Mais en 2025, le budget global des chèques énergies a été revu à la baisse : il passe de 790 à 615 millions d’euros, soit une réduction de 22 %.
Les conséquences sont claires : moins de bénéficiaires et des montants plus faibles. Selon les projections, le montant du chèque pourrait chuter de 10 à 60 euros. Un recul non négligeable, alors que de nombreuses familles peinent à faire face à leurs factures énergétiques.
À lire462 € en août : cette démarche CAF est indispensable pour toucher cette aide non négligeableAutre changement depuis 2024 : les nouveaux bénéficiaires doivent désormais effectuer une demande manuelle via une plateforme en ligne. Ce changement de procédure, peu relayé, aurait privé approximativement 800 000 foyers de l’aide à laquelle ils avaient pourtant droit.
Et une nouveauté s’ajoute en 2025 : le montant ne se trouve plus calculé en fonction du nombre réel de personnes vivant sous le même toit, mais uniquement sur la base du foyer fiscal rattaché au contrat d’énergie. Ce détail risque d’exclure certains profils, comme les couples déclarant séparément ou les enfants majeurs fiscalement autonomes.
Dans son rapport annuel, le Médiateur de l’énergie alerte sur l’explosion des cas de non-distribution. Il réclame une simplification urgente du dispositif et le retour à l’automatisation pour éviter l’exclusion des plus fragiles.