Quand on pense à la retraite, on imagine souvent des vacances bien méritées ou une vie paisible. Mais avant cela, il faut évidemment passer par une vie active bien remplie. Si une bonne partie des anciens salariés français se voient affiliés à l’Agirc-Arrco pour leur complémentaire, ce n’est pas le cas de tous. En effet, selon le secteur d’activité exercé, la pension complémentaire peut être très différente.
L’Insee vient de publier une enquête sur les retraites, révélant que la France compte près de 15,7 millions de retraités, dont 1,5 million sont d’anciens travailleurs indépendants. Dans le détail, on trouve :
- des exploitants agricoles, qui représentent la moitié de ce total,
- environ 500 000 artisans-commerçants,
- et quelque 180 000 professions libérales.
Quoi qu’il en soit, ces non-salariés ne bénéficient pas des mêmes conditions que les anciens salariés. Car si la pension moyenne en France est de 1 540 euros, la réalité est toute autre pour les ex-indépendants. Voici un tour d’horizon de leurs situations.
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Retraite : comment s’en sortent les anciens indépendants ?
Les écarts sont importants selon la profession exercée. Les exploitants agricoles, très majoritaires, sont aussi les plus défavorisés : leur pension moyenne est de seulement 810 euros par mois. À l’inverse, les professions libérales s’en sortent bien mieux avec une moyenne de 2 570 euros.
Mais attention, près de 350 000 anciens indépendants touchent une pension inférieure à celle des exploitants agricoles. Et ces chiffres concernent uniquement les hommes. Car, sans surprise, l’inégalité femmes-hommes se poursuit à la retraite. L’Insee le souligne :
« L’écart est de 31 % parmi les exploitants agricoles »
et peut atteindre
« 41 % chez les artisans-commerçants »
En moyenne, un retraité perçoit 1 440 euros, mais une femme dans la même situation touche seulement 840 euros. Cette différence ne s’explique pas seulement par la parité. Les interruptions de carrière, souvent liées à la maternité, réduisent le nombre de trimestres validés et les revenus cotisés, ce qui impacte directement la pension finale.
Une note d’espoir cependant : les retraités étant classés selon leur régime principal, il est possible qu’ils perçoivent aussi des montants issus d’autres régimes complémentaires. Ce qui peut venir rééquilibrer légèrement les pensions globales.