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Ce n’est un secret pour personne : les finances françaises sont dans le rouge. Depuis plusieurs années, le pays fonctionne en déficit chronique, tiré vers le bas par des dépenses publiques importantes, notamment liées à l’Assurance maladie.
Derrière ce système de santé, souvent cité comme un modèle à l’étranger, se cache un poids fiscal massif pesant sur les revenus, directement prélevé à la source. Et pourtant, ces taxes ne suffisent plus à équilibrer les comptes publics.
Macron relance la TVA sociale : ce que ça changerait pour votre pouvoir d’achat
La loi de finances 2025 a d’ailleurs donné le ton. Impôts renforcés pour les plus riches, coup de rabot sur plusieurs aides. Comme les bonus pour les voitures électriques, sans oublier la fin de la gratuité de leur carte grise. Le tout alors que la transition écologique reste poussive et que le marché peine à s’adapter aux nouvelles contraintes.
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Dans ce contexte, Emmanuel Macron a profité de son intervention du mercredi 14 mai – surnommée “le Grand Oral” – pour proposer une nouvelle piste fiscale qui pourrait relancer le débat autour de la TVA sociale.
Il a notamment évoqué une éventuelle hausse de la TVA, l’impôt indirect le plus important du pays. Pour rappel, cette taxe se voit appliquée sur tous les biens de consommation. D’ailleurs, elle rapporterait, selon le député David Guiraud sur FranceInfo, près de 200 milliards d’euros par an.
La TVA sociale comme levier pour financer la Sécu
Mais le président de la République estime que cette manne pourrait être plus élevée. Son idée ? Augmenter la TVA sur certains produits tout en diminuant les cotisations sociales qui pèsent sur les salaires. Objectif : relancer le concept de TVA sociale, qui permettrait de financer l’Assurance maladie, déficitaire depuis des années.
Macron l’a déclaré sans détour :
« Je demande au gouvernement d’ouvrir ce chantier avec l’ensemble des forces syndicales et patronales ».
Une taxe déjà tentée… et abandonnée
Mais cette idée n’est pas nouvelle. Une tentative similaire avait été votée sous Nicolas Sarkozy, avant d’être abrogée par François Hollande en 2012. En effet, une telle taxe frapperait surtout les ménages les plus modestes, qui consacrent une part plus importante de leurs revenus à la consommation courante.
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Certes, le dispositif pourrait intégrer des exonérations ciblées sur certains produits essentiels. Mais dans les faits, le pouvoir d’achat serait affecté, au nom du redressement des finances publiques. Et pour de nombreux foyers déjà fragilisés par l’inflation, cette perspective risque d’aggraver encore un peu plus la pression sur leur quotidien.