Les automobilistes le répètent à qui veut l’entendre : avoir une voiture coûte très cher. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’achat d’un véhicule ne marque pas la fin des dépenses… mais bien le début.
Entre la carte grise – dont la suppression de la gratuité pour les véhicules électriques a fait grincer des dents – et le contrôle technique obligatoire, les frais s’accumulent vite.
Ce dernier coûte entre 80 et 100 euros et constitue une étape incontournable. Il s’agit d’un contrôle réglementé effectué par un centre agréé, garantissant que le véhicule ne présente aucun danger pour le conducteur ou les autres usagers.
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Ce rendez-vous s’impose tous les deux ans, dès la troisième année de mise en circulation. Cependant, un changement de taille pourrait se profiler pour les voitures de plus de dix ans. Sous l’impulsion de la Commission européenne.
Vers un contrôle technique tous les ans pour les voitures anciennes ?
Un nouveau projet européen envisage de rendre le contrôle technique annuel pour les véhicules les plus anciens. Une mesure qui inquiète fortement l’association 40 millions d’automobilistes, très suivie par les conducteurs français.
Aussi, déplore son président, Philippe Nozière, cette perspective et alerte :
« Accélérer la périodicité du contrôle technique alors même que la règle en vigueur n’est pas respectée par de nombreux automobilistes faute de moyens financiers, c’est prendre le risque d’augmenter le nombre de ceux qui roulent dans l’illégalité. »
Pour lui, il faudrait plutôt renforcer les contrôles routiers afin de sanctionner les conducteurs qui roulent sans contrôle à jour. Ainsi, cela permettrait d’améliorer la sécurité et la performance environnementale du parc automobile. Le tout, sans alourdir les charges des foyers modestes.
Car rappelons-le, le contrôle technique ne porte pas uniquement sur les freins ou les pneus. Il évalue aussi la pollution émise par le véhicule. Notamment via des éléments comme le système AdBlue utilisé sur les moteurs diesel récents. En revanche, d’autres système comme celui de la climatisation échappe à ce contrôle.
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Néanmoins, les automobilistes peuvent néanmoins se rassurer. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a déclaré en février dernier qu’aucune réforme n’était prévue à l’échelle nationale.
Mais le sujet reste brûlant. Une généralisation de cette mesure entraînerait près de 13 millions de contrôles supplémentaires chaque année, ce qui profiterait largement aux réseaux de centres agréés, déjà bien installés en France et ailleurs.